Studio L’Atelier
En mettant à profit mes nombreuses expériences en studio, notamment mes collaborations avec Michel Françoise et Sébastien Bramardi au studio Ephémère à Astaffort, j’ai finalement créé en 2009 mon propre studio : L’Atelier.
Le choix de ce nom n’est bien sûr pas anodin ; c’est un lieu simple, tranquille, où je travaille la musique comme un artisan, en reprenant chaque jour mon ouvrage sur l’établi. Je ponce chaque note comme on travaille un bois noble, perfectionnant sans cesse ma technique pour être au plus près de l’émotion à transmettre, à la manière de ceux dont le travail consiste à révéler l’invisible. On pourrait penser à un sculpteur qui, à partir d’un simple morceau de bois, donne vie à une statue vibrante, ou encore à un philosophe qui, par sa réflexion, cherche à déchirer le voile de Mâyâ. Mon objectif, pour moi-même et pour les artistes que j’accompagne, est de permettre à cet Invisible qui sommeille en nous de se révéler.
Je suis heureux aujourd’hui de pouvoir mettre à disposition toutes ces années de recherche et de travail aux personnes souhaitant enregistrer dans mon studio.
Vous avez capturé une prise parfaite à la guitare, mais un oiseau chante au loin ? On la garde, bien sûr ! Car c’est cela, l’essence de L’Atelier : savoir capter la magie de l’instant, avec nos forces et nos faiblesses, nos doutes et nos espoirs, nos imperfections et notre lumière.
Découvrez maintenant un petit interview fictif entre un artiste et moi pour en savoir plus sur le travail et l’organisation de vos projets d’enregistre à L’Atelier.
ARTISTE: Bonjour ! Merci de prendre le temps de discuter de ton processus de travail en studio. Pour commencer, comment se déroule typiquement ta rencontre avec un artiste pour un projet ?
CEDRIC: En fait, généralement je ne planifie pas de rencontres en amont. Mon emploi du temps est souvent très chargé, donc je privilégie généralement la rencontre directe lors d’une première séance de travail. C’est plus stimulant et ça permet une véritable Rencontre Humaine ET Artistique. Cependant, nous pouvons bien sûr échanger par téléphone pour faire connaissance et discuter des détails.
ARTISTE: Donc, tu proposes souvent une première session pour poser les bases du projet ?
CEDRIC: Exactement ! Parfois, même sur des projets qui demandent plusieurs jours en studio, on commence par une petite session, peut-être une journée ou deux, pour travailler sur un titre. Cela nous permet de faire connaissance, de poser les fondations du projet, de comprendre les dynamiques d’enregistrement et de donner vie à un titre. Cela aide l’artiste à mieux visualiser la suite du processus de production. Comme de nombreux artistes avec lesquels je collabore sont géographiquement éloignés, nous travaillons aussi souvent à distance : une fois les bases et les directions des titres définies ensemble, j’avance la production de mon côté, puis nous validons les étapes à distance avec l’artiste. Je précise pour les connaisseurs que je suis heureux de proposer pour les prises voix le mythique micro Neumann U87…
ARTISTE: Et j’imagine que la durée totale de la production dépend du projet ?
CEDRIC: Absolument. Enregistrer une chanson acoustique sera évidemment plus rapide que d’enregistrer une pièce complexe avec différents instruments. Cela dépend vraiment de la direction musicale envisagée par l’artiste. J’en profite pour préciser que je suis multi-instrumentiste, je peux donc assurer une grande partie des arrangements (guitare, piano, violon, accordéon, mandoline, ukulélé, basse, batterie, etc…) J’ai également toute une équipe de musiciens qui peuvent intervenir en fonction de nos besoins (cuivres, musique du mondes, percussions, etc…)
ARTISTE: Tu as mentionné une journée par titre comme point de départ pour les prises. Pourrais-tu m’en dire d’avantage ?
CEDRIC: En effet, je considère qu’une journée de 6 à 8 heures en studio est un bon point de départ pour travailler sur un titre. J’ai constaté que travailler au-delà de ce volume horaire ne produit pas nécessairement des résultats plus pertinents compte tenu de la concentration nécessaire sur une journée d’enregistrement.
ARTISTE: Qu’en est-il de ton processus de mixage et de collaboration avec les artistes ?
CEDRIC: Une fois les prises terminées, je prends un peu de recul pour travailler seul sur le mixage. Ensuite, je partage la version mixée avec l’artiste pour des ajustements éventuels par échange de mails ou lors de rencontres si possible.
ARTISTE: Tu proposes également un hébergement pour les artistes venant de loin ?
CEDRIC: Oui, j’ai une petite chambre disponible au studio que je mets à disposition à prix libre. L’occasion en été, de profiter de la piscine entre les séances ! Sinon, il y a des solutions Airbnb aux alentours.
ARTISTE: Parlons budget et droits d’auteur. Comment cela fonctionne-t-il ?
CEDRIC: En général, je facture 50€/heure en studio, ce qui donne donc des journées à 300€ (6h) et un budget en moyenne de 150€ par titre pour le mixage (3h). En ce qui concerne les droits d’auteur, je suis répertorié en tant qu’arrangeur à la SACEM, généralement à hauteur de 15%, mais cela peut varier selon le projet. Si les titres sortent sur les sites de streaming, généralement on reporte ce pourcentage par un « split » sur les écoutes. Ce pourcentage (SACEM et / ou « split streaming ») peut monter à 30% si l’artiste souhaite sortir la version instrumentale d’un titre, en fonction du travail d’arrangement qui a été fait évidemment.
ARTISTE: Qu’en est-il de ton processus de mixage et de collaboration avec les artistes ?
CEDRIC: Une fois les prises terminées, je prends un peu de recul pour travailler seul sur le mixage. Ensuite, je partage la version mixée avec l’artiste pour des ajustements éventuels par échange de mails ou lors de rencontres si possible.
ARTISTE: Tu proposes également un hébergement pour les artistes venant de loin ?
CEDRIC: Oui, j’ai une petite chambre disponible au studio que je mets à disposition à prix libre. Sinon, il y a des solutions Airbnb aux alentours.
ARTISTE: Parlons budget et droits d’auteur. Comment cela fonctionne-t-il ?
CEDRIC: En général, je facture 50€/heure en studio, ce qui donne donc des journées à 300€ (6h) et un budget en moyenne de 150€ par titre pour le mixage (3h). En ce qui concerne les droits d’auteur, je suis répertorié en tant qu’arrangeur à la SACEM, généralement à hauteur de 15%, mais cela peut varier selon le projet. Si les titres sortent sur les sites de streaming, généralement on reporte ce pourcentage par un « split » sur les écoutes. Ce pourcentage (SACEM et / ou « split streaming ») peut monter à 30% si l’artiste souhaite sortir la version instrumentale d’un titre, en fonction du travail d’arrangement qui a été fait évidemment.
Note d’intention artistique
Avec le temps, ma manière d’accompagner les projets a naturellement évolué. Aujourd’hui, je ressens le besoin de m’investir pleinement dans chaque réalisation, non seulement en tant que technicien, mais aussi en tant qu’artiste. J’aime envisager chaque production comme un espace de co-création, où l’on construit ensemble une œuvre vivante, sincère, et habitée.
Ce que je propose, ce n’est pas une simple exécution technique ou une réponse automatique à une commande. C’est une rencontre artistique, où ta direction, ta voix, ton univers sont le socle de départ — mais où j’apporte aussi ma propre sensibilité, mon oreille, mon regard. J’aime faire résonner nos intentions, confronter nos idées, et parfois laisser surgir l’inattendu.
Concrètement, cela prend souvent la forme d’un travail en deux temps : une première session ensemble, en studio, pour poser les bases essentielles du titre (structure, voix, direction), puis un temps de maturation où je poursuis seul les arrangements, en lien à distance avec toi. Ce processus me permet de m’immerger en profondeur dans le morceau, avec la liberté nécessaire pour le faire éclore autrement — parfois loin de ce qui était imaginé au départ, mais toujours avec le même soin, la même honnêteté.
Je sais que cette approche ne conviendra pas à tous. Elle demande une forme de confiance mutuelle, une envie de lâcher un peu de contrôle pour laisser place à l’inattendu. Mais elle offre, en retour, une vraie richesse artistique, et une sincérité profonde dans le résultat.
C’est aussi une façon, très concrète, d’optimiser les projets : les artistes qui viennent ici sont souvent en autoproduction, avec des moyens limités. Accepter cette forme de collaboration, c’est aussi une manière d’en tirer le meilleur, sans sacrifier l’exigence ni la poésie.
Quand cette rencontre fonctionne, elle donne naissance à des titres singuliers, portés par une vibration commune.
C’est ce type d’aventure que je te propose.
Vous pouvez télécharger le PDF de cet interview en cliquant sur le lien suivant :
Ecoutez de nombreux extraits des dernières productions de L’Atelier :
Playlist Spotify des dernières productions de L’Atelier :
Cédric Moulié 